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POLARISATION ROTATOIRE. — DISPERSION

successives à intégrer les équations du mouvement dans le cas où est variable. Par une première approximation on parvient à l’explication de la double réfraction, par une seconde à celle de la polarisation rotatoire, et par une troisième à celle de la dispersion.

138. Cas des corps amorphes. — Dans les milieux amorphes, les molécules matérielles sont irrégulièrement disposées et la densité de l’éther est une fonction des coordonnées oscillant irrégulièrement autour de sa valeur moyenne. Cette fonction est quelconque et pour arriver à intégrer les équations du mouvement il faut faire une hypothèse sur sa forme. L’hypothèse la plus simple consiste à admettre que est une fonction de la même forme que dans les milieux cristallisés, mais non périodique.

Nous supposerons donc que dans les milieux amorphes est donné par une fonction de la forme

sont des nombres quelconques, non entiers, et une constante également quelconque. La valeur moyenne de autour de laquelle oscillent les valeurs de la fonction n’est autre que le terme de la série pour lequel on cette valeur moyenne est donc égale à

L’application de la méthode de M. Sarrau à la recherche des intégrales du mouvement présenterait dans ce cas de grandes difficultés. On pourra néanmoins trouver les valeurs moyennes de ces intégrales et nous avons déjà montré que ce