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III
PRÉFACE


moins dans leurs traits généraux, les lois expérimentales de l’optique physique. Je n’aurais pu en effet parcourir en un seul semestre une pareille étendue de matières si je n’avais su ces lois déjà familières à mes auditeurs, pour la plupart licenciés ès sciences physiques.

La théorie des ondulations repose sur une hypothèse moléculaire ; pour les uns, qui croient découvrir ainsi la cause sous la loi, c’est un avantage ; pour les autres, c’est une raison de méfiance ; mais cette méfiance me paraît aussi peu justifiée que l’illusion des premiers.

Ces hypothèses ne jouent qu’un rôle secondaire. J’aurais pu les sacrifier ; je ne l’ai pas fait parce que l’exposition y aurait perdu en clarté, mais cette raison seule m’en a empêché.

En effet je n’emprunte aux hypothèses moléculaires que deux choses : le principe de la conservation de l’énergie et la forme linéaire des équations qui est la loi générale des petits mouvements, comme de toutes les petites variations.

C’est ce qui explique pourquoi la plupart des conclusions de Fresnel subsistent sans changement quand on adopte la théorie électro-magnétique de la lumière. Je ne parlerai pas dans ce volume de cette théorie, me réservant de l’exposer en détail dans un autre ouvrage où je publierai mes leçons du second semestre. J’ai cru