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FLUX DE CHALEUR

à travers cet élément est proportionnel à  ; par suite, on peut le représenter par :

, étant indépendant de , ne peut dépendre que de et .

Il ne dépend pas de , puisqu’on peut faire varier sans changer le flux. Si on multiplie toutes les températures par une même constante, le flux est multiplié par cette constante. Donc est proportionnel à .

Par suite, le flux de chaleur peut s’écrire :


est une constante qu’on appelle coefficient de conductibilité.


Fig. 2.`
11. Soit maintenant un élément d’orientation quelconque, faisant un angle avec le plan des . Considérons un plan parallèle au plan des et infiniment voisin de cet élément, et considérons le cylindre projetant l’élément sur ce plan (fig. 4). La projection de cet élément est :

Le volume du cylindre et, par suite, son poids sont des infiniment petits du troisième ordre (en regardant comme du premier ordre les dimensions linéaires de ). La somme algébrique des flux de chaleur à travers la surface totale du cylindre doit être du troisième ordre. En effet, le corps recevant dans l’unité de temps une quantité de chaleur égale à ,