la population dans les villes multiplie les contacts et par là les chances de contagion. Enfin le travail n’est plus ce qu’il était autrefois ; la vie moderne, accélérant tous les jours son mouvement, nous tient constamment en haleine et réclame de l’homme d’affaires, de l’ouvrier d’usine, comme du travailleur cérébral, un effort sans cesse croissant. Aussi la civilisation serait-elle exposée à périr par son excès même si l’hygiéniste ne veillait ; contre des ennemis nouveaux il nous fournit de nouvelles armes et surtout il nous apprend à leur opposer non plus des efforts isolés et sans cohésion, mais une action systématique et disciplinés ; l’hygiène n’est plus une affaire individuelle, mais municipale, nationale ou internationale.
Ce rôle nouveau de l’hygiène, Brouardel a été un des premiers à le comprendre dans toute sa largeur. Il y a des maladies évitables, disait-il, et non seulement il le disait mais il le prouvait en nous montrant les résultats obtenus à l’étranger.
Grâce à sa persévérance, et malgré les osbtacles de toutes sortes qu’il avait à com-