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CHAPITRE XXXII.

limites vers lesquelles tendent les solutions de deuxième espèce quand tend vers zéro.

J’observe d’abord que pour qu’une semblable orbite soit périodique, il faut supposer au moins deux chocs. Supposons d’abord que deux chocs consécutifs n’aient jamais lieu au même point. Soient donc et les ellipses décrites par les planètes et dans l’intervalle de deux chocs consécutifs. Ces deux ellipses devront se couper en deux points et, comme elles ont un foyer commun, elles sont dans un même plan, à moins que les deux points d’intersection et le foyer ne soient en ligne droite.

Supposons-nous placés dans ce cas d’exception ; soient et les deux points d’intersection des ellipses et que je ne suppose pas dans le même plan ; ces deux points sont en ligne droite avec le foyer soient et les ellipses décrites par les deux planètes après le choc. Elles passeront par le point où le choc vient de se produire, et elles ne seront pas en général dans un même plan ; leurs plans se couperont suivant la droite de sorte que leur second point d’intersection (qui doit exister si deux chocs consécutifs n’ont jamais lieu au même point) se trouvera sur cette droite J’ajoute que les deux ellipses et auront même paramètre. En effet, les points et étant en ligne droite, l’inverse du paramètre de l’ellipse ou de l’ellipse sera

Cela posé, voici comment il conviendra d’opérer. Supposons quatre chocs pour fixer les idées ; soient les points où ont lieu ces quatre chocs.

Nous pouvons nous donner arbitrairement ces quatre points, pourvu, bien entendu, qu’ils soient sur une même droite passant par

Nous devons construire deux ellipses et se coupant en et deux ellipses et se coupant en et deux autres et se coupant en et deux autres enfin, et se coupant en et

L’orbite de se compose d’arcs appartenant aux quatre ellipses et celle de d’arcs appartenant aux quatre ellipses

Nous nous donnerons arbitrairement la constante des forces