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CHAPITRE XVI.

Notre équation devient ainsi

(1)

Cette équation s’intègre aisément par quadratures. L’interprétation de cette solution approchée est d’ailleurs facile.

Adjoignons à l’équation (1) l’équation

(2)

Il est clair que, si l’on considère un astre fictif qui, à l’époque a pour rayon vecteur et pour longitude cet astre aura le même mouvement que s’il était attiré par une masse fixe située à l’origine, suivant une certaine loi différente de celle de Newton. Cette attraction, néanmoins, ne dépend que de la distance, car elle est manifestement égale à

et représente précisément la distance de notre astre fictif à l’origine, c’est-à-dire à la masse attirante fictive.

Les variables et correspondant à une même valeur de sont liées entre elles par la relation

La variable qui ne sert guère d’ailleurs qu’à cette interprétation, a reçu le nom de temps réduit.

Quant à l’orbite parcourue par notre astre fictif, elle a reçu le nom d’orbite intermédiaire, parce qu’elle tient, pour ainsi dire, le milieu entre l’orbite réelle et l’orbite képlérienne.

Pour

ou

étant une constante, l’intégration de (1) peut se faire par les fonctions elliptiques.