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CHAPITRE VII

LES RAPPORTS DE LA MATIÈRE ET DE L’ÉTHER[1]

Lorsque M. Abraham est venu me demander de clore la série des conférences organisées par la Société française de Physique, j’ai d’abord été sur le point de refuser ; il me semblait que chaque sujet avait été entièrement traité et que je ne pourrais rien ajouter à ce qui avait été si bien dit. Je ne pouvais que chercher à résumer l’impression qui semble se dégager de cet ensemble de travaux, et cette impression est tellement nette que chacun de vous a dû l’éprouver tout aussi bien que moi et que je ne saurais lui donner aucune clarté nouvelle en m’efforçant de l’exprimer par des phrases. Mais M. Abraham a insisté avec tant de bonne grâce que j’ai fini par me résigner à des inconvénients inévitables dont le plus grand est de redire ce que chacun de vous a depuis longtemps pensé

  1. Conférence faite à la Société Française de Physique, le 11 avril 1912.