Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/635

Cette page n’a pas encore été corrigée

CONCLUSIONS PROVISOIRES 453. — Il résulte de tout ce qui précède qu'aucune théorie ne peut satisfaire a la fois aux trois conditions énoncées au début du n° 451 ; car la théorie de Hertz est la seule qui satisfasse aux deux dernières et elle ne satisfait pas à la première. Nous ne pourrions par conséquent espérer d'échapper à cette difficulté qu'en modifiant profondément les idées généralement admises ; on ne voit pas bien d'ailleurs, dans quel sens cette mo- dification devrait se faire. Il faut donc renoncer à développer une théorie parfaitement satisfaisante et s'en tenir provisoirement à la moins défectueuse qui paraît être celle de Lorentz. Cela me suffira pour mon objet qui est d'approfondir la discussion des idées de Larmor. Sous quelles formes pourrons-nous mettre cette théorie de Lorentz ? Ces formes sont diverses et on doit choisir l'une ou l'autre selon le but qu'on se propose. Dans cette théorie, on envisage une multitude de particules chargées mobiles, qui circulent à travers un éther immobile en conservant une charge invariable. L'éther est d'ailleurs parcouru par des perturbations électro- magnétiques. Nous pouvons alors conserver les équations de Hertz, mais en donnant aux quantités qui y entrent des valeurs très différentes, selon que le point xyz se trouvera dans une particule chargée ou dans l'éther. Dans l'éther on aura, - - - 5,,Ç puisque l'éther n'est pas supposé entraîné par le mouvement de la matière. On aura d'autre part K= =1, p==0, h=ç=w=0. Dans une particule chargée on aura, f=Cte, o-=o, u=v=w=0, Lu. =1,