mouvements de cette sorte qui se produisent dans le voisinage d'un circuit parcouru par un courant voltaïquc permanent. Mais on ne peut directement passer du repos a un semblable mouvement ou inversement ; il y a nécessairement une phase transitoire où d'autres mouvements se produisent, qui eux sont transversaux et doivent mettre en jeu l 'élasticité de l 'éther. Ce serait cette réaction élastique qui produirait les phénomènes d'induction. Nous reviendrons plus loin en détail sur tous ces points. THÉORIE DE LA RMOR 446. — La théorie de Larmor n'est autre chose (lue 1 'adapta- tion de la théorie de Xeumann. La vitesse de l'éther est alors re- présentée en grandeur, direction et sens par le vecteur de Neu- mann, c'est-à-dire par la force magnétique. Comme nous supposons ;j. = i on a partout, et l'éther apparaît comme incompressible. Si l'on considère un fil rectiligne parcouru par un courant vol- taïque, dans le voisinage de ce fil l'éther est en rotation; chaque molécule décrivant une circonférence qui a pour axe l'axe même du fil ; la vitesse angulaire de rotation est en raison inverse du carré du rayon de cette circonférence. Les phénomènes d'induction électromagnétique sont dÙs sim- plement à l'inertie de l'éther. L'éther est doué de l'élasticité rotationnelle telle que la com- prend Lord Kelvin; on ne peut donc écarter une particule d'éther de son orientation primitive sans avoir à dépenser du travail. Mais cette résistance n'est pas toujours de même nature. Dans les diélectriques, c'est une résistance élastique, et une particule d'éther, écartée de son orientation primitive, y revient dès qu'on l'abandonne à elle-même ; dans les conducteurs c'est une résistance analogue à la viscosité des liquides, cette parti- cule ne tend pas à revenir d'elle-même à son orientation primi-
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