Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/607

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les équations (4) contiennent les équations comme caspar- ticulier et on obtient ces dernières en faisant μ=1; A=o. Il nous sera permis dans ce qui va suivre de supposer μ = 1. Nous pouvons en effet adopter l hypothèse d 'Ampère. Alors les milieux qui nous semblent magnétiques devraient, pour un obser- vateur dont les sens seraient assez subtils, apparaître comme dénués de magnétisme mais parcourus par un très grand nombre de courants particulaires. L'identité de la lumière et de l'électricité semble hors de doute d'après ces considérations que des expériences ont confirmées et on y a d'abord cherché une explication nouvelle des phénomènes optiques destinée a faire oublier les anciennes explications méca- niques. Puis on a cherché une explication mécanique commune de la lumière et de l'électricité, et alors l'idée la plus naturelle était de revenir aux théories élastiques dont j'ai parlé plus haut et qui avaient si longtemps paru tout i1 fait satisfaisantes. Puisqu'elles rendaient compte de la lumière, il s'agissait de les adapter à l'ex- plication de l'électricité. L'adaptation aurait été immédiate, si les équations de l'électri- cité n'étaient comme nous venons de le voir, plus générales que celles de l'optique. Malheureusement les équations (1) ne sont que des cas particuliers des équations (4). Cette circonstance ne doit pas toutefois nous décourager ; pre- nons une quelconque des théories optiques, celle de Fresnel par exemple ; dans cette théorie la vitesse de l'éther est repré- sentée par le vecteur (P,Q, R) ; supposons par conséquent que la vitesse de l'éther soit représentée par la force électrique. Repre- nons les équations (4), et interprétons-les en conséquence, elles exprimeront certaines propriétés de l'éther ; ce seront les pro- priétés qu'il faudra attribuer il ce fluide, si l'on veut conserver la théorie de Fresnel. Au lieu d'appliquer ce procédé d'adaptation a la théorie de Fresnel, on peut l'appliquer à celle de Neumann et Mac-Cullagh et c'est ce qu'a fait M. Larmor. Dans l'un et l'autre cas, on est conduit à attribuer a l'éther des