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or d'après ( 11) C.Q.F.D. Ceci, en négligeant les termes de l'ordre du carré de l'aber- ration, car, avons-nous dit, la différence entre n et no est de l'or- dre de l'aberration. Nous voyons donc que la valeur de n qui figure dans l'expres- sion du coefficient d'entraînement ne représente pas l'indice de réfraction moyen comme les vues primitives de Fresnel le feraient prévoir, mais qu'il dépend de la couleur considérée et n'est pas le même pour un rayon ordinaire ou pour un rayon extraordi- naire. La théorie de Lorentz explique donc très bien ce fait paradoxal (lue l'expérience nous avait conduits à admettre, mais qui sem- blait d'abord difficilement conciliable avec les idées de Fresnel. Précisons davantage le sens de cette formule. ~-= représente la vitesse absolue de translation de l onde ; ~/-représente la vitesse avec laquelle se propagerait l'onde si - ° \ la terre était en repos et si la période du mouvement vibratoire était relative, en tenant compte du principe de Doppler-Fizeau. Le dernier terme ^ représente le produit de la vitesse d'entraînement Ç par le facteur(1 — ~ nI';!.), U se rapportant a la couleur considérée. 412. — N ous allons maintenant démontrer un théorème plus général. Théorème. Le mouvement de la terre n'influe pas sur les phé- nomènes optiques si on néglige les carrés de 7), ç. Démonstration. — Pour démontrer ce théorème rappelons les