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c’est-à-dire que la quantité de fluide inducteur qui sort de la surface est égale à la quantité d’électricité qui y entre. Tout se passe donc comme si l’électricité chassait le fluide inducteur, ou en d’autres termes, comme si le fluide inducteur et l’électricité étaient deux fluides incompressibles.

21. — Remarquons d’ailleurs que l’incompressibilité du fluide inducteur pouvait se déduire immédiatement de la relation (3). Cette relation devient, quand on considère un point du fluide inducteur contenu dans un diélectrique à l’état neutre,


Son premier membre n’est autre que la quantité que nous avons désignée par dans un autre ouvrage[1] et nous avons démontré que la condition exprimait l’incompressibilité du fluide.

22. Image de l’effet de l’élasticité du fluide inducteur. — Considérons d’une part deux conducteurs A et B (fig.3) réunis entre

insertion figure 3


eux par un fil métallique portant un commutateur C et par un second fil sur le trajet duquel se trouvent une pile P et un commutateur D. Prenons d’autre part deux récipients fermés A′ et B′ renfermant de l’eau et de l’air et réunis entre eux par un canal de communication portant un robinet C′ et par un autre canal sur le trajet duquel se trouvent une pompe P′ et un robinet D′.

Supposons maintenant que les conducteurs A et B étant à l’état neutre on ouvre le commutateur C et qu’on ferme le commutateur D ; il s’établit un courant de courte durée dans le

  1. Voir Théorie mathématique de la Lumière, p. 25 et 26.