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n'est donc pas rigoureusement égale au potentiel vrai, mais la différence est très petite et du même ordre de grandeur que la distance qui sépare deux sphères de Mossotti ('). Ce potentiel vrai oscille autour d'une valeur moyenne qui est les deux courbes représentant le potentiel vrai (M'N') et le po- tentiel moyen (MN) sont extrêmement voisines, mais les tangentes sont très différentes, et c'est pourquoi la force, qui est la dérivée du potentiel vrai (au signe près), est très différente de la déri- vée du potentiel moyen. 283. Expression de l'énergie électrostatique dans le cas de diélectriques. — Une force électromotrice (X, Y, Z) appli- quée a une masse d'électricité m placée en un point (,r, y, z) produit dans le temps dt un travail. Pour toutes les masses de l'élément d-z, le travail rapporté à l'unité de temps est : (1) Si on considère par exemple un point situé en dehors de ces sphères le poten- tiel moyen est égal ù l'intégrale et le potentiel vrai est égal il la somme obtenue en décomposant le volume du diélectrique en éléments A-' contenant cha- cun une sphère de Mossotti et une seule et par conséquent finis quoique extrême- ment petits. On voit ainsi avec quel degré d'approximation le « potentiel moyen » représente le « potentiel vrai ». Ces différences n'ont aucune importance, puisque d'une part rien n'empêche de supposer les sphères aussi petites qu'on le veut, et que d'autre part les hypothèses de Mossotti ne doivent être considérées que comme une ma- nière commode de considérer les choses et n'ont probablement aucun rapport avec la réalité des faits. J'ai cru néanmoins devoir entrer dans tous ces détails afin de lever une apparente contradiction .