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En remplaçant les premiers membres de ces équations par leurs valeurs (3) nous obtenons enfin D'après la remarque faite au n° 178, , , y satisfont à des équations de même forme; par suite il en est de même des com- posantes £, 7), du déplacement d'une molécule d'éther dont les dérivées par rapport à sont , r,, . Nous retrouvons donc les équations du mouvement qui ont conduit Airy à une expression de l'angle 0 de rotation du plan de polarisation d'accord avec l'expérience. 238. Phénomène de Kerr. — A la polarisation rotatoire ma- gnétique se rattache un phénomène découvert en 1876 par M. Kerr (') et qui consiste dans la rotation du plan de polarisa- tion d'un rayon polarisé réfléchi sur le pôle d'un aimant. La lumière d'une lampe, polarisée par un nicol et réfléchie par une lame de verre inclinée à 450, tombe normalement sur le pôle, s'y réfléchit et, après avoir traversé la lame de verre et un nicol analyseur, est reçue par l'œil. Une masse de fer, qui est percée d'un trou conique pour permettre le passage aux rayons lumineux, est placée très près de la surface réfléchis- sante, dans le but de rendre très intense l'aimantation de cette surface. Ayant placé le polariseur dans une position telle que les vibrations qui tombaient sur les pôles étaient parallèles ou per- pendiculaires au plan d'incidence, et ayant tourné l'analyseur jusqu'à l'extinction, M. Kerr vit reparaître la lumière, bien que faiblement, en aimantant par un courant le pôle réfléchissant. Mais comme M. Kerr ne disposait que d'une faible force magné- tique, pour rendre l'action plus évidente, il déplaçait légère- ment le polariseur ou l'analyseur avant de faire l'expérience, de manière à ce que l'extinction ne fut pas complète. Au moment (') Philosophical Magazine, 5e série, t. III. p. 321 (1877); t. V, p. 161 (1878).