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étant très petits, l'une de ces valeurs est négative et il n'y a pas lieu de la considérer, si l'on ne s'occupe que des phénomènes qui se passent au-dessus du plan des xy. Si nous donnons à n deux valeurs ne différant que parle signe, ce qui correspond à deux molécules décrivant la circonférence de rayon 7. en sens inverses, les valeurs positives de —— sont diffé- rentes, pourvu toutefois que y ne soit pas nul. Un rayon circulaire droit ne se propage donc pas avec la même vitesse qu'un rayon circulaire gauche, par conséquent l'un d'eux prend une avance sur l'autre et si ces rayons proviennent d'un même rayon pola- risé rectilignement ils se composent à la sortie du milieu pour donner un rayon polarisé rectilignement mais dont le plan de polarisation n'a pas le même azimut que la lumière incidente; il y a donc rotation du plan de polarisation. 220. — Evaluons cette rotation. On sait qu'elle est égale a la moitié de la différence de phase que les rayons droit et gauche contractent, l'un par rapport à l'autre, en traversant le milieu et qu'elle s'effectue dans le sens du mouvement des molécules du rayon qui va le plus vite. Si donc nous désignons par q' et par q" les valeurs de q pour le rayon droit et pour le rayon gauche et par c l'épaisseur du milieu traversé, le plan de polarisation tour- nera dans le sens des aiguilles d'une montre d'un angle égal a Mais d'après l'équation de condition (8), q dépend de y. Comme d'ailleurs la variation de q due à l'action magnétique n'est tou- jours qu'une très faible fraction de la valeur même de q, nous pouvons écrire q° étant la valeur de q pour une forèe magnétique nulle. Cette quantité q0 doit donc satisfaire à l'équation (8) dans laquelle on prendy=o;parsuiteona ~