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ou, en exprimant les composantes de l'induction au moyen des composantes de la force électromagnétique, Pour faire cadrer la théorie de Maxwell avec la théorie ordinaire de la lumière qui, jusqu'ici, s'est trouvée d'accord avec l'expérience, nous devons admettre que dans ces deux théories les expres- sions de l'énergie kinétique sont identiques. Nous devons donc avoir Or. u. étant constant pour un milieu isotrope, la première de ces égalités nous indique que la densité p de l'éther doit être constante; nous devons donc adopter l'hypothèse de Neumann et Mac-Cullagh. Mais alors la force électromagnétique, qui, d'après les trois dernières égalités, a même direction que la vibration de la molécule d'éther, est située dans le plan de pola- risation. Par conséquent, en nous reportant a ce qui a été dé- montré dans le paragraphe précédent nous arrivons à cette conclusion : le déplacement électrique est perpendiculaire au plan de polarisation, si toutefois l'on adopte les hypothèses de Maxwell. 190. Propagation dans un milieu anisotrope. — Double réfraction. — Jusqu'ici nous avons implicitement supposé que le milieu isolant qui propage les perturbations électromagnétiques est isotrope; cherchons maintenant ce que deviennent les équa- tions du champ lorsque le diélectrique est anisotrope. Nous aVons vu (73) que l'analogie de la loi des échanges d élec- tricité entre les cellules d'un diélectrique avec la loi des échan- ges de chaleur dans la théorie de Fourier, conduit, si l 'on choisit convenablement les axes de coordonnées, aux valeurs suivantes pour les composantes du déplacement électrique dans un milieu