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Ainsi en un point d'une onde plane, le déplacement électrique et le moment électromagnétique ont même direction ; la force électromotrice et l'induction leur sont perpendiculaires ; ces directions sont d'ailleurs situées dans le plan de l 'onde. 189. — Mais, lorsque les perturbations électromagnétiques sont assez rapides pour donner naissance aux phénomènes lumi- neux, quelle est la direction du déplacement électrique par. rapport au plan de polarisation de la lumière ? L hypothèse de Maxwell sur l'expression de l'énergie kinétique du milieu qui transmet les ondes et l'étude des diverses théories proposées pour l'explication de la réflexion vitreuse nous permettent de répondre facilement a cette question. Nous savons que dans les théories ordinaires de la lumière, les phénomènes observés dans les milieux isotropes s'interprètent tout aussi bien, soit en admettant, avec Fresnel, que les vibra- tions de l'éther sont perpendiculaires au plan de polarisation, soit en admettant, comme le font Neumann et Mac-Cullagh, que ces vibrations s'effectuent dans le plan de polarisation. Nous avons montré, en outre, à propos de la réflexion vitreuse (1), que ces deux hypothèses conduisent à des résultats opposés pour la densité de l'éther ; si l'on adopte celle de Fresnel, la densité doit être considérée comme variable ; si l'on prend celle de Neumann et Mac-Cullagh, cette densité est constante. Mais dans l'une et l'autre théorie l'énergie kinétique a pour valeur p désignant la densité, ', ' les composantes de la vitesse de la molécule d'éther. Suivant Maxwell, l'énergie kinétique n'est autre que le potentiel électrodynamique du système de courants qui existent dans le milieu ; l'expression de cette énergie est donc, dans le cas où le milieu est supposé magnétique (143), (') Théorie mathématique de la Lumière, p. 320 et sui".