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un pôle magnétique sont les dérivées partielles d'une même fonction qui ne dépend que de la position du pôle par rapport au circuit. Cette hypothèse paraîtra la plus naturelle si l'on songe qu'il doit y avoir conservation de l'énergie dans le système. Mais fai- sons observer que ce n'est pas la seule qui soit compatible avec le principe de la conservation de l'énergie ; l'hypothèse adoptée pourrait donc se trouver en défaut sans que le principe de la conservation de l'énergie cesse d'être vérifié. D'après cette hypothèse nous pouvons poser pour les valeurs a, 8, y des composantes de la force agissant sur l'unité du pôle La fonction Q est appelée le potentiel du circuit parcouru par le courant. Pour en trouver l'expression nous aurons recours à quelques théorèmes que nous allons établir tout d'abord. Nous négligerons d'ailleurs, pour plus de commodité, la constante d'intégration de la fonction Q. 107. THÉORÈME I. - Le potentiel du à un circuit est égal à la somme des potentiels dus aux divers circuits suivant lesquels on peut le décomposer. Cette propriété découle immédiatement de la loi fondamentale des actions exercées par deux cou- rants parallèles et de sens inverses. En effet, soit ABCD (fig. i3) un courant fermé ; nous pouvons le décom- poser en deux circuits ABCAet ACDA parcourus dans le sens des flèches. Le circuit AC étant parcouru par deux cou- rants de même intensité mais de sens inverse n'exerce aucune action sur un pôle magnétique ; par conséquent le potentiel du circuit total doit être égal à la somme des potentiels des deux circuits par- tiels ABCA et ACDA. La généralisation de ce théorème à un nombre quelconque de circuits partiels est évidente.