cent, réclamant à grands coups de poing une place qui n’existe plus, tandis que le malheureux s’efforce de les séparer, tout en tirant son cordon avec l’énergie du désespoir, afin d’échapper plus vite à la bagarre.
L’omnibus sans correspondance est-il du moins un moyen rapide de locomotion ?
Voici une anecdote qui répondra pour nous :
Un étranger (de mauvaises langues prétendent qu’il appartenait au département de l’Aube), un étranger, arrivé depuis peu de jours à Paris, avise un omnibus, grimpe sur l’impériale et donne ses trois sous. Au bout de dix minutes, supportées avec patience, quoiqu’on se fût arrêté huit fois pour recueillir ou descendre des voyageurs, il s’agite sur sa banquette, enfourche le marchepied, descend, et, tout en descendant, crie au conducteur :
« Monsieur, avez-vous une place dans l’intérieur ? J’aime mieux donner trois sous de plus. Là-haut on n’avance pas. »
C’est une étude très-sérieuse à faire que celle des impériales.
Elles diffèrent d’habitants et de commodités suivant les lignes.
Un homme comme il faut doit s’appliquer avec soin à cette observation.
Par exemple, il pourra audacieusement y prendre place sur les boulevards ; il y rencontrera peut-être quelques ouvriers, jamais de maçons ni de charbonniers ; à mesure qu’il approche des barrières, il devra se les interdire, ou du moins en être très-sobre,