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qui, au moindre choc, lancent au loin les graines qu’ils renferment.

C’est à l’aspect du nord, et dirigée sur le vallon, que se trouve l’ouverture de cette grotte, également creusée par les eaux sous le même courant de lave. Elle est moins grande que l’autre ; sa profondeur est de dix-huit pieds, sa largeur de quinze, et sa hauteur de sept dans le point le plus élevé. Ici, l’art est venu au secours de la nature. Tous les filets d’eau qui sortaient par-dessous la lave, ont été amenés par des conduits dans un beau bassin. On y a même fait arriver par une route souterraine une source qui est placée au-dessus première grotte, et qui, à certaines époques y verse par un tuyau de terre que l’on voit à sa droite, la partie surabondante de ses eaux. Ces sources viennent se rendre par dix ouvertures dans un premier bassin, où elles déposent le sable et les graviers qu’elles ont entraînés, et leurs eaux réunies, versées dans un autre bassin, tombent immédiatement dans un canal qui doit les conduire à Clermont.

Ces eaux appartiennent à la ville par des titres ; mais on fut d’abord très-embarrassé pour les faire sortir de la gorge vers laquelle elles s’épanchaient, afin de leur faire prendre le chemin de Clermont. On n’y parvint qu’en