Page:Henri Lecoq Itinéraire de Clermont au puy de Dôme 1836 (FR631136102 A 30162 IV).pdf/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(72)

qui semble lutter contre la végétation qui veut s’emparer de ses ruines, tel est le spectacle que présente Royat. Nous n’étions cependant qu’à une demi-lieue de Clermont, mais nous en étions à cent lieues pour la civilisation ; le luxe était du côté de la nature, rien du côté des habitans. Resserrés dans une vallée étroite, placés au milieu d’une atmosphère froide et humide, ils sont sujets à toutes les indispositions que ces circonstances peuvent amener. Les goitres y sont plus communs que dans le reste de l’Auvergne, et les individus qui les portent sont souvent affectés de crétinisme.

Au milieu de la grande rue, nous rencontrâmes une fontaine dont l’eau coule dans un bac de pierres de Volvic. À côté, est une arcade sous laquelle nous passâmes pour gagner le fond de la vallée ; nous vîmes une croix gothique en lave sculptée, et dont le pied était couvert d’inscriptions. À droite, est l’église, remarquable par sa crypte et son architecture du moyen-âge. En face on a construit une fontaine publique dont l’eau s’écoule par quatre jets. Delà, nous descendîmes dans une gorge


    quelques restes de l’ancien monastère, au-dessus de la lave sous laquelle la grotte est creusée.