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nat[1] suit la déclivité du terrain, et va arroser les belles prairies qui couvrent les pentes de la vallée jusqu’au village de Royat. Nous le laissâmes à notre droite, et après avoir suivi pendant quelques minutes la prise d’eau de l’aquéduc, nous rencontrâmes une pente très-rapide, et nous trouvâmes la route de Fontanat à Clermont. On ne doit pas s’attendre à rencontrer ici une grande route comme celle qui conduit de Clermont au puy de Dôme ; c’est simplement un chemin que peuvent fréquenter les voitures rurales, c’est-à-dire, un petit char attelé de deux vaches, et à condition de ne pas se croiser avec un semblable équipage. Lorsqu’on sort de Fontanat par cette route, sans descendre aux moulins, on voit qu’on a été obligé de percer un rocher pour ouvrir la gorge qui fermait en quelque sorte cette partie de la vallée. Le chemin y est très-étroit, et creusé dans le granité. Déjà quelques gros blocs de même nature sont dispersés dans le village, et le granite a remplacé la

  1. Ce ruisseau est nommé dans les plus anciens titres Scatéon, mot grec qui signifie conduit souterrain, petit ruisseau sous terre. Cette dénomination paraît bien indiquer son origine. Ce ruisseau Scatéon est divisé en deux bras au-dessus de Chamalières : celui du nord est appelé Tiretaine ou Beda ; celui du midi, Artier.
    (Delarbre, Notice sur l’ancien royaume des Auvergnats, p. 112.)