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fléchit à la quantité de liquide qui doit résulter de la fonte des neiges, et qu’y versent des pluies très-fréquentes, on est étonné de ne pas rencontrer la moindre source sur les flancs de la montagne. Tout y est sec, et depuis la base jusqu’au point de la plaine où nous nous trouvions, nous ne vîmes que des pouzzolanes arides qui supportaient, sans la nourrir, une herbe couchée par le vent et brûlée par le soleil. Nous marchâmes quelque temps encore sur ce sol qui semblait devenir de plus en plus aride, et qui cachait sans doute des réservoirs souterrains, qui eussent porté la vie à sa surface s’ils eussent pu s’y frayer une issue. En nous dirigeant du côté de Clermont, nous rencontrâmes çà et là des terres couvertes de genêts, et nous arrivâmes près d’un monticule qui atteignait à peine huit à dix mètres d’élévation au-dessus du sol. Les habitans le nomment Chuquet-Genestoux. Nous avions vu au puy de Pariou et au petit puy de Dôme un vaste appareil volcanique, des cratères bien formés et tout ce qui peut rappeler les éruptions terribles qui eurent lieu avant les temps historiques : ici, au contraire, c’est une simple boursouflure du terrain, un soupirail des volcans puissans qui s’élèvent dans les environs, et probablement une cheminée