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bruit ; elles n’ont pas le temps de se réunir pour former ces larges gouttes que l’on voit souvent tomber dans la plaine. Ne traversant qu’une atmosphère déjà refroidie, la pluie est froide et pénètre les habits en très-peu de temps. Le vent, qui la pousse avec force, contribue encore à la rendre moins supportable, et si elle vient en face de vous, vous avez de la peine à avancer. Il pleut pendant long-temps avant qu’on s’aperçoive de la présence de l’eau sur le terrain ; les produits volcaniques l’absorbent aussitôt qu’elle tombe ; mais bientôt la végétation change d’aspect, et prend au pied des montagnes le caractère de fraîcheur qu’on remarque toujours au sommet du puy de Dôme.

Ces pluies, si fréquentes pendant l’été, ne sont pas moins communes à l’entrée de l’hiver et vers la fin de l’automne ; mais alors la température de l’atmosphère les change souvent en neige extrêmement fine, qui se précipite rapidement, et l’on voit tout d’un coup le puy de Dôme blanchi sortir des nuages dans lesquels il était plongé.

Lorsqu’on a été témoin de l’attraction bien remarquable que le puy de Dôme exerce sur les nuages, et de la grande absorption d’eau qui a lieu sur toute sa surface ; quand on ré-