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ferait sous ce rapport une idée assez juste du puy de Dôme, en le considérant comme une grosse éponge plus ou moins imbibée d’un liquide qu’elle céderait aux différens corps qui touchent sa surface.

L’isolement de cette montagne et la hauteur à laquelle elle s’élève, permettent d’observer facilement l’action qu’elle exerce sur les nuages dont elle est souvent entourée. C’est un spectacle dont on jouit fréquemment à Clermont ; car il est rare qu’il s’écoule vingt-quatre heures sans qu’un brouillard plus ou moins épais ne se rassemble au sommet du puy. Dans le commencement, on ne voit qu’une vapeur très-rare qui enveloppe comme une gaze légère la partie supérieure de la montagne, et qui ne cache pas la robe de verdure sur laquelle elle est répandue ; cette vapeur suit les contours de la montagne, elle augmente peu à peu de densité, et finit par former un nuage convexe qui enveloppe toute sa partie supérieure. On lui donne le nom de Chapeau du puy de Dôme ; c’est un phénomène qui se renouvelle souvent dans les belles soirées d’été[1] ; il conserve son

  1. Ramond s’exprime ainsi relativement au chapeau du puy de Dôme (Nivellement barométrique des monts Dores et des monts Dômes, page 87.) :
    « Le puy de Dôme se coiffe quelquefois, et même par les plus