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coup d’œil. Aucune espèce n’est dangereuse. Le lézard agile et le gros lézard vert, tous deux très-communs dans la Limarne et sur ses coteaux, sont remplacés par une espèce bien moins vive, qui présente plusieurs variétés de couleurs dues au sexe principalement, et qui n’atteint jamais le sommet de la montagne. Il n’en est pas de même de la grenouille temporaire. Celle-ci se rencontre partout, et représente à elle seule l’ordre des batraciens ; elle atteint de grandes dimensions offre souvent des variétés bien distinctes, qu’une étude approfondie transformerait probablement en plusieurs espèces.

L’absence de toute espèce de ruisseaux et même de marres produites par les eaux de pluie, exclut du puy de Dôme tous les genres de mollusques fluviatiles ; aussi les lymnées, les planorbes, les cyclades, les cyclostomes aquatiques, si communs dans les marais de la Limagne, et dont on trouve encore plusieurs espèces sur les plaines élevées des montagnes, manquent absolument au puy de Dôme. D’un autre côté, la température n’est pas assez élevée pour le cyclostome élégant, ni pour les bulimes ; en sorte que la conchyliologie se trouve réduite à quelques pupa qui s’abritent avec la vitrine pellucide sous les larges gazons