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l’on y voit plus communément, et qui s’est creusé quelques terriers dans les parties les plus escarpées du sud et du couchant. Le lièvre y est assez commun, et, quoique rare sur le grand puy de Dôme, on le rencontre souvent blotti et abrité dans le cratère nommé le Nid de la Poule ; la belette et probablement l’hermine, la musaraigne et une espèce du genre rat complètent à peu près le catalogue des quadrupèdes.

L’ornithologie n’est pas beaucoup plus riche ; la plupart des oiseaux que l’on y rencontre n’y font jamais leur nid. Les oiseaux de proie s’élèvent souvent jusqu’au sommet, et l’aigle que l’on y voit quelquefois préfère se reposer sur les escarpemens du puy Chopine, ou sur des sommets moins fréquentés. Deux espèces d’alouettes qui nichent sous les bruyères et quelques fauvettes qui ne quittent guère les bouquets de bois situés sur les pentes inférieures, sont, avec le merle, les chantres permanens du puy de Dôme.

Une herbe longue et souvent humide favorise malgré l’élévation, la multiplication des reptiles et surtout des ophidiens, qui cependant se réduisent à l’orvet et à deux espèces de couleuvres, dont une porte sur la tête une tache jaune qui la fait distinguer ait premier