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tout paraît, fleurit et se fane dans l’espace de trois mois : du quinze mai au milieu du mois d’août, la végétation a parcouru toutes ses phases et offert au botaniste toute la Flore du puy de Dôme. Déjà quelques espèces qui se prêtent à toutes les températures ont fleuri depuis un mois dans la Limagne, quand elles essaient d’ouvrir leurs fleurs à la base du puy de Dôme ; et si leur constitution leur permet d’en habiter le sommet, ce n’est encore qu’un mois après celles de la base qu’on peut espérer de les rencontrer à la même époque de leur existence : c’est ce que l’on peut très-bien observer sur les airelles qui couvrent toute la pente du nord, et dont les fleurs se succèdent en suivant l’élévation du sol, depuis le premier mai jusqu’à la moitié du mois de juin.

Peu de plantes précèdent le mois de mai, car souvent encore la neige couvre la montagne, et c’est au moment où elle commence à abandonner quelques espaces, que l’on y trouve les crocus, qui n’attendaient qu’un rayon de lumière pour s’épanouir. Il s’écoule encore quelque temps avant qu’aucune autre espèce ne paraisse, et celles qui se hasardent les premières restent cachées sous les buissons, comme pour se mettre à l’abri d’un hiver qui n’est pas terminé ; alors paraissent les premiè-