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Une roche aussi tendre que celle du puy de Dôme ne dut pas rester long-temps intacte. L’action de l’air, du soleil, et surtout des brouillards et des pluies, si communs dans les hautes régions de l’atmosphère, ne tardèrent pas sans doute à en altérer l’extérieur, et si l’on en juge par les blocs de roches qui sont, encore à découvert, la végétation dut bientôt s’emparer de leur surface : partout, en effet, ils sont couverts de mousses et de lichens qui concourent encore à y fixer l’humidité de l’atmosphère.

Partout ces petites plantes végètent avec une force qu’on ne remarque pas quand elles ont pour support des roches primitives ; mais malgré ces circonstances favorables, combien de siècles ont dû s’écouler avant qu’un manteau de verdure ait couvert les flancs de cette montagne : il en est peu cependant dont la végétation soit aussi belle, et dont on puisse suivre le développement avec plus d’intérêt. Excepté quelques espèces printanières qui devancent les autres, et quelques plantes tardives qui terminent le calendrier de Flore,

    minéralogie de la ville de Clermont-Ferrand ; ils ont été recueillis au nord du puy, à environ deux cent cinquante mètres au-dessus de l’élévation du petit puy de Dôme.