Page:Henri Lecoq Itinéraire de Clermont au puy de Dôme 1836 (FR631136102 A 30162 IV).pdf/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(36)

sur l’origine de cette masse imposante, la roche qui la compose n’en est pas moins très-remarquable ; sa texture est poreuse ; elle est rude au toucher, et renferme partout de petits cristaux de felspath, des aiguilles d’amphibole et des paillettes de mica[1]. Ordinairement elle se présente avec une teinte blanche qui la fait distinguer de très-loin ; mais souvent ces couleurs changent sur les fissures qui s’y rencontrent ; elle offre toutes les nuances du jaune et du rouge que le feu a pu faire acquérir au fer qu’elle renferme. Ces fissures sont souvent tapissées par de jolis groupes de fer oligiste que le feu a sublimés sur leurs parois. C’est principalement au sud et au nord que l’on a rencontré jusqu’à présent ces beaux groupes de cristaux, et l’empressement qu’on a mis à les rechercher les a maintenant rendus très-rares[2].

  1. La roche du puy de Dôme commence à être l’objet d’une exploitation. On en fait des filtres pour les vins, les huiles, les vinaigres : on la scie et on la débite en dalles de toutes épaisseurs. Elle prend facilement l’émail, résiste au feu, et s’emploie avec beaucoup d’avantages pour garnir l’intérieur des fours et des fournaux, dans lesquels la chaleur ne doit pas être trop forte. M. Ledru, architecte de la ville de Clermont-Ferrand, a publié sur l’emploi de cette roche, un prospectus très-détaillé, et l’a fait exploiter au puy de Sarcouy, qui étant de même nature et d’un accès plus facile, présente plus d’avantage.
  2. On peut en voir deux groupes magnifiques dans le Cabinet