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nale que l’on a choisie pour descendre, on ne perd pas de vue la ligne des puys volcaniques.

Ceux des Gromanaux, de Besace, de Monchié, de Salomon, de Barme, de Laschamps, de Pourcharet, etc., tous volcans modernes, ont encore leurs sommets au-dessous de vos pieds. Vous voyez le château d’Alagnat et les beaux hêtres qui forment son parc planté sur la lave. Vous apercevez le village de Laschamps, en partie caché par des arbres, entouré de quelques prairies, et la grande plaine de genêts cultivés, qui sont sa principale richesse[1]. Çà et là s’élèvent des colonnes de fumée produites par les écobuages qui précèdent toujours les moissons de seigle, et lorsqu’on approche un peu des grandes plaines de bruyères qui sont au pied la montagne, le silence est interrompu par le son lointain des clochettes que portent les troupeaux.

Nous arrivâmes en peu de temps dans un bois de hêtre dont le sol était couvert par de grandes fougères, et nous ne tardâmes pas à joindre le chemin d’Alagnat, qui sépare le puy de Dôme de celui des Gromanaux. Si, au

  1. On amène ces genêts à Clermont, où ils servent au chauffage des fours de boulangers. Ils donnent une cendre très-riche en potasse, et qui est vendue pour la fabrication du salpêtre.