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gnant toujours jusqu’à la petite ville de Rochefort. Le Pic de Sancy domine toutes ces hauteurs, et le mont Dore, dont il est le point culminant, bornerait l’horizon si l’élévation des sommets du Cantal ne permettait de les apercevoir à vingt lieues de distance. Le lac d’Aydat paraît au pied du mont Dore, quoiqu’il en soit encore très-éloigné ; l’œil peut suivre, pour ainsi dire, jusqu’au puy de la Vache, la coulée de lave qui, en élevant naturellement sa digue, a été la cause du séjour de ses eaux.

Toute la partie orientale ne présente qu’une vaste plaine, bornée par les montagnes du Forez, et qui, vers le nord, se confond avec le ciel, par les plaines du Bourbonnais et du Nivernais. Quoique la hauteur à laquelle nous nous trouvions ait fait disparaître une partie des inégalités du sol, nous distinguions dans la Limagne une grande quantité de pics et de plateaux : les premiers sont souvent occupés par les ruines de vieux châteaux, tandis que les plateaux offrent tous des récoltes plus ou moins abondantes. La longue coulée basaltique de la Serre, située au sud-est, se distingue parfaitement à cette élévation ; l’œil la suit jusqu’au village du Crest, bâti à son extrémité. Un peu au delà paraît la montagne de