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qui terminent l’horizon. Quelques lacs arrondis paraissent çà et là dans le lointain, et se distinguent surtout pendant les belles soirées d’automne, lorsque le soleil n’envoie plus que quelques rayons obliques réfléchis par leurs eaux. Au sud, on retrouve une longue série de cônes volcaniques qui paraissent plutôt alignés que groupés ; les uns sont couverts de pelouse ; d’autres de belles forêts ; quelques-uns offrent çà et là des buissons de hêtres, continuellement broutés par les troupeaux, et presque tous ont leur sommet tronqué ou creusé en cratères qui témoignent encore des anciens bouleversemens de l’Auvergne. Cependant cette ligne de montagnes coniques s’arrête à trois lieues de distance, et quelques-unes seulement éloignées sur une plaine élevée, semblent marquer la route qui conduit aux Monts-Dores. Ceux-ci offrent des pics déchirés, qui rappellent les montagnes primitives ; souvent un nuage les environne, ou la neige couvre leurs pelouses. Plusieurs montagnes s’y rattachent ; telle est la Banne d’Ordenche qui domine le long plateau qui descend à Laqueuil ; telles sont les roches Tuillière et Sanadoire, qui sont placées comme les portes d’une vallée qui s’élargit ensuite, et dont les deux bords, couverts de basalte, se prolongent en s’éloi-