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vic, et presque toutes sont d’anciennes bouches à feu. Un peu sur la gauche, se trouvent deux montagnes accolées, le Grand et le Petit Suchet, dont la composition minéralogique est aussi différente que celle du grand et du petit puy de Dôme ; et au delà on rencontre le puy de Côme, un des volcans les plus puissans de toute l’Auvergne. Son sommet présente deux cratères, mais aucun d’eux n’a fourni l’immense coulée de lave qui s’est épanchée jusque dans le lit de la Sioule qui traverse Pontgibaud. On aperçoit cette coulée qui couvre un grand espace de terrain sur lequel la végétation commence à s’établir, mais qui n’a pu encore être soumis à aucune culture, et qui, du point où nous nous trouvions, semblait un désert couvert de rochers[1]. Au couchant du puy de Dôme, et bien au delà de la lave de Côme, nous vîmes quelques monticules qui sont encore volcaniques ; c’étaient les puys de Banson, de la Vial et de Neufont ; ils sont situés au delà de la Sioule, que son lit encaissé dérobe à la vue, et ils se détachent, sans s’élever beaucoup au-dessus d’elles, des plaines de la Creuse et de la Cor-

  1. Ce courant de lave est le plus considérable de toute la chaîne. Nous consacrerons un article spécial à sa description, ainsi qu’à celle du puy dont il est sorti.