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rectement à Clermont, que l’on voit en face de soi ; mais, à une certaine distance du regard de Lussau, on abandonne la coulée, et, passant au pied de quelques noyers, on descend dans un chemin creux, bordé des deux côtés de rochers inclinés, sous lesquels on a pratiqué des excavations irrégulières. On nomme cet endroit le Chemin des Voûtes, et les cavités que l’on y voit sont creusées journellement par des personnes qui viennent y chercher du sable, ou enlever des blocs de pierre pour en garnir des fours. Cette roche est en effet très réfractaire : sa nature est la même que celle du puy de Châteix, dont elle n’était sans doute qu’une prolongation, et dont elle fut séparée par les eaux qui creusèrent la vallée de Royat où la lave de Gravenoire vint ensuite s’épancher.

Ce grès est cependant bien moins compacte que celui qui forme Châteix ; il se décompose facilement, et souvent même assez complètement pour se transformer en sable grossier. Il se forme continuellement à sa surface des efflorescences d’alun et de sulfate de fer, et ces sels couvrent la roche de croûtes assez épaisses, dans tous les lieux où les parties supérieures garantissent de la pluie celles qui sont au-dessous.