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du muriate et du sufalte de soude, des carbonates de chaux et de magnésie, de la silice et de l’oxide de fer. Il s’en dégage avec bruit une grande quantité d’acide carbonique qui contient toujours un peu d’azote.

La propriété de ces eaux, et la petite distance d’un quart de lieue qui les sépare de la ville, y attirent tous les ans un assez grand nombre de malades et de curieux.

Le chemin qu’on suit pour y arriver est bordé par des saules qui ombragent un ruisseau d’eau vive. La renoncule flottante et la fontinale s’y développent en longs rameaux qui suivent le mouvement des eaux. Une herbe longue et épaisse couvre le sol des vergers arrosés par ce ruisseau. Nous passâmes devant le parc de Montjoly où se termine la coulée de lave de Gravenoire, et où elle forme des grottes mephytiques, qui doivent cette propriété à l’acide carbonique qui s’y dégage, et après avoir traversé de beaux jardins maraichers, nous entrâmes à Clermont par la barrière de Jaude. Nous aurions pu abandonner la route en sortant de Saint-Mart, et monter, en face des bains, un chemin dont la pente rapide conduit en quelques instans à la partie supérieure du courant de lave. Un éboulement, au bas duquel le chemin est tracé, permet de recon-