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eaux, dirigées de Chàteix à Chamalières, arrivaient ensuite à Clermont dans des tuyaux de bois.

D’après ce que rapporte Delarbre, Didier, évêque de Cahors, se trouva à Clermont lorsqu’on y travaillait. Charmé du succès de cette entreprise, il écrivit à Césaire, évêque de la ville d’Auvergne, pour le prier de lui envoyer les ouvriers qu’il avait employés, la ville de Cahors se trouvant dans la nécessité de se procurer de l’eau. Or, comme Césaire mourut en 649, et qu’il fallut nécessairement un certain nombre d’années pour creuser cet aquéduc, il est à peu près certain qu’il date des premières années du sixième siècle.

Une partie de ces eaux arrivait presqu’au sommet du monticule, dans une forteresse[1] qu’y avait fait bâtir Waipher, duc d’Aquitaine, qui était aussi en possession du château de Montrodeix.

Ni l’un ni l’autre de ces châteaux forts ne résistèrent à la fureur de Pépin, et la forteresse disparut du sommet de Châteix. L’aquédue fut détruit en plusieurs endroits, et ses eaux s’é-

  1. Il est probable que la montagne tire son étymologie de cet ancien château. On l’appelle indistinctement Chateix, Châté, Châtel. Son château portait le nom de Castrum Veiferi.