duquel comme je porte le nom, deu à la pieté des Roys mes an-
cestres, je pretends aussy en conserver llhonneur par les IDBSIIIGS
moyens qu’ils llont acquis. Vous en aves tiré une preuve digne de
consideration et de memoire llannée derniere, comme de la sincerité
de mon affection envers vous, laquelle est plus que suilisante pour
vous donner ceste creance de moy ; toutesfois j’ay voulu encore ad-
jouster ceste-cy à l’aultre, sur lloccasion du secours que jlay promis
et .suis tenu de donner aux vrays heritiers des duchez de Cleves, Ju-
liers, Berg et des autres pays qui dependent de la dicte succession,
pour estre anciens alliez de ma Couronne, et comme tels nommez et
compris en nos traictez de paix. Par tant, ayant pour ce faire à passer,
par quelques endroicts et villages des pays de vostre obeissance, je
desire sçavoir si je ne puis pas le faire, comme amy qui ne veut
commettre aucun acte d’hostilité, et qui n’a aultre desseing en ce pas-
sage que de porter à mes dicts alliez l’assistance à laquelle ma foy
envers eux et la justice de leur cause mlobligent, ainsy que vous fera
entendre plus particulierement le s' de Berny, mon conseiller d’Estat,
_ residant pres de vous pour mon service. A tant, mon frere, je prie
Dieu qu'il vous conserve en sa saincte grace. Escript à Paris, le
vllle Jour de may l 6 l Ol', Vostre bon frere,
_ HENRY.
' ll n’est pas sans intérêt de rapprocher en cela dleulx, asseurés-vous que nos pro- -
de cette royale notification la lettre con- pbeties sont accomplies, qu'ils ont ordre
lidentielle que le secrétaire d`état Pui- d’en user autrement, et qu’il ne le fault
sieux, fils du chancelier et gendre de esperer de longtemps. (Test ce que nous
Villeroy, adressait, le ng avril, et M. de en avons discouru ensemble avant vostre
Préaus, à Bruxelles : depart. Mais il importe qu’ils vous eclair- .
«Amonsieurde Preaulx, conseiller du Roy cissent au plus tost de leurs delibera
en sa court de parlement de Paris. tions, ailin qu’on ne languisse plus deçà
« Monsieur, Vous avez bien commencé ; et qu’on sgache prendre d’autres conseils. \
le point est d'achever de mesmes. Mais, Je vousbaiseliumblementlesmainsetsuis,
comme vous dictes, le mal est que la re- Monsieur,
S’l‘lll°“ ll8PP8llll de Plus lolllg et qlllll Vostre bien humble et allectionné
Fault du temps pour l'avoir. Si la crainte Serviteur,
de rentrer en guerre ne leur fait donner,, PUYSlEUl X
ceste Fois, le consentement qu'on desire De Paris, ce xx1x' avril 1610. »
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