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DE HENRI IV. 893 ny deboursement de deniers, suivant ce que le dict roy et ses ministres vous ont ja accordé de ceste condition, laquelle ne peut estre utile, me voyant à la veille d’y entrer. Car si le roy d’Espagne ou les Archi- ' ducs veulent ouvertement soustenir la querelle de Leopold, ou que, i par l'assistance que je donne aux princes mes amys et alliez, ils s’en i - peuvent revancher sur quelque partie de mes Estats, je serois con- _ trainct de m’y porter encore plus, pour resister -à leurs efforts et les i faire tomber sur leurs testes. Je vous envoye aussy une declaration de ce que j'a_y fourny aux A Estats des Provinces Unies, suivant le traicte faiet par mon cousin le duc de Sully, desquels le dict roy peutàbon droict retirer le tiers que j’ay advance pour luy ; et je ne doubte point que les dicts Estats ne L recognoissent franchement la dicte dette ; mais n’estant chose qui depende de mon faict, je n’y puis rien qu'employer mes offices, ce que je feray tres volontiers. Slils font refus ou difficulte, ils doivent se contenter de la dicte declaration en la forme que vous la recevres —. par la presente, ne pouvant et ne devant fournir autre chose. Je n’ay point encore declare si je fais don ou non de ee que _j’ay advance en leurs necessitez ; mais en tout cas il semble que la saison est peu propre au roy mon dict frere et a moy d’en faire repetition ; ayans les dicts Estats affaire de toutes leurs pieces, tant à Testablissement de leur nouvelle republique, que pour reparer les pertes et les dom- mages que la mer leur a causez ceste annee, et pour les encourager ` dadvantage aux 'alfaires qui se presentent. Si donc, comme j’estime bien, les Anglois se contentent de ce que je leur offre presentement, commences et achevés avec eux la ligue deffensive, suivant le premier . commandement que je vous ay faiet, et les memoires qui vous ont este envoyez ; mais conduises-vous en l'un et en l'autre avec telle dis- cretion et industrie, qu’ils n’attribuent ce que yen fais à necessite, desir et besoin extreme de les avoir favorables en ces occasions, ny ‘ l leur donner subject de soupçonner que j’ay en reserve d’aut1 es des- seings que je ne veux leur communiquer. Vous seaves qu’ils en feroient . encore les rencherys. Vous me renverres ce courrier, apres que vous