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_ DE HENRI IV. 891 _ pas peu s'il s’y joinct en compagnie, pour les difncultez et manque- mens qu’il rencontre en ses affaires, et surtout en celuy de l’argent. M _ A Testime que le prince Louis de Wirtemberg sera maintenant arrivé prés de luy, et luy aura rendu compte de la deliberation des princes 4 unys, qui l’aura sans doubtei plus contenté qu’escbaulifé. Neantmoins, i par le respect qui luy est rendu, il devroit se mettre en devoir de contribuer gaillardement et promptement pour seconder et fortifier les bonnes intentions des dicts interessez, y estant obligé, oultre la cause commune, pour la consideration du bien de ses estats en particulier. J’ay nouvelles du s' de Boissise, que le secours promis par les dicts princes de Tunion s’advance avec diligence, et que dans peu de temps il sera joinct aux forces que ceux de Brandebourg et de Neubourg uqtiennent à present ; de maniere que je prevois que, si celles qu’ils attendent de leurs confederez se rendent en mesme temps que le nostre, ils seront aussy puissans que leur cause est juste et digne d’estre soustenue de tous ceux qui aiment et affectionnent la seureté publique, comme je m’asseure que faict le roy de la Grande Bretagne, ainsy qu’il a tousjours tesmoigné aux occasions du passé. Le dict ’ s' de Boissise est allé accomplir la charge que je luy ay commise en- vers les electeurs de Treves et de Cologne, aprés avoir visité celuy de Mayence, pour de là se rendre à Dusseldorp, où je me promets que le dict roy fera trouver son ambassadeur, affin de joindre ses advis et conseils ensemble a l'advantage des dicts princes possedans, qui ont besoin d’estre assistez et consolez promptement et fermement, pour ne chopper aux premieres rencontres et exploits qu’ils entre- prendront. Les ambassadeurs des sieurs des Estats des Provinces-Unies, . arrivez pres de moy depuis peu de jours, m’ont asseuré de la bonne volonté et disposition de leurs maistres pour ce regard, et de fournir en ceste occasion leur secours actuel toutes fois et quantes je vou- drois et jugerois qu’il seroit a _propos de ce faire. De façon que je ` prendray sur cela mes mesures, comme je me promets que fera mon dict frere, sur ce qu’il aura appris et entendu de ceux qui luy ont esté ` deputez en mesme temps et pour mesme effet. Prenés garde à des- E I A i