maniere que vous jugerés estre laimeilleure ; mais vous m'enverrés
ce que vous aurés faict, avant que de rien conclureet arrester, aflin
que je le considere en.mon conseil, et que je vous ordonne en iceux
ma derniere volonté. Je donneray ordre aussy que celuy que j’esti-
meray pour me servir d’ambassadeur ordinaire par delà y arrive, s’il
est possible, devant que vous en parties, aflin qu’il soit par vous
instruict et installe en la dicte charge, comme je juge qu’il est ne-
cessa1re pour mon service.
Du reste je n’approuve pas, pour faciliter le payement de la partie
que j’ay deliberé de faire payer pour les dictes dettes, de retrancher
maintenant le nombre des gens de guerre duquel j’ay promis aux
Allemands les secours aux aflaires de Cleves ; car cela les incommo-
i deroit et ollenseroit grandement, et leurs adversaires arment puis-
samment, comme’les uns et les autres font. Ainsy la troupe entiere
leur fera tout besoin.
Advertissés-moy soigneusement de tout ce que vous advancerés en
ces allaires ; et mettés peine de sçavoir ce que les deputez des Pro-
vinces—Unies traicteront avec le dict roy quand ils y seront arrivez ;
avec lesquels vous entretiendrés toute bonne correspondance, comme
vous ierés avec le prince de Wirteniberg. Je prie Dieu, Mons" de la
` Boderie, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Paris, le xx° jour
de mars 1610.
on unurvinrn. — l6lO.-2oMAas.—lI“‘°. J Orig. - autographe. — A Londres, State paper twice, antient royal letters, vol. XXIII B, pièce Sn. Transcription de M. Delpit. il ’ ’[AU ROI UANGLETEBBE.] . i Monsieur mon Frere, Je vous remercie du sage conseil que vous _ m'avés departy sur les subjects qui vous ont esté proposez de ma part par le s' de la Boderie. C’est un tesmoignage de vostre amitié et de vostre prudence que j’adjousteray aux precedens, dont je ne per- W
