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' s DE HENRI IV. `, 867 eilecteurs ecclesiastiques pour l’efl’ect que je vous ay escript cy-devant. .l e tiendray le roy mon dict frere adverty de ce qui en succedera. Vous le serés par la presente’d’un refus qui a esté faict, contre mon espe— ` rance, au dict s' de Boissise, à Heidelberg, où il estoit retourné pour ` , delivrer à l’ElecteuriPalatin, en la presence des princes assemblez autour de luy (entre lesquels estoient le duc de Wirtemberg et ses freres, les marquis d’Anspach et de Baden, et le prince Christian i d’Anhalt), mes lettres de ratification des articles traitez à Halle, que je vous ay cy—devant envoyez, sur l’instance qui leur a esté faictel, par _ mon commandement, de ne donner assistance à lladvenir, et durant nostreconfederation, contre mes subjects rebelles, pour quelque cause et sous quelque couleur et pretexte que ce soit, mesmes de religion, si jamais il advenoit qu’ils prissent les armes pour troubler mon Royaume de mon vivant et de mon fils le Dauphin ;‘ de quoy j’ay esté tres marry, et n'ay esté moins deceu. Car puisque je ne fais dif- ficulté ny conscience de joindre mes amys aux leurs pour deffendre .i et conserver leur liberté contre ceux qui les veulent opprimer, jaçoit qu'ils facent profession de la religion catholique, comme je fais, il me semble qu’ils pouvoient me promettre le semblable, ou du moins s’obliger à n’assister (s’ils ne vouloient m’y servir) mes dicts subjects ` rebelles. Toutesfois c’est chose que le dict s' de Boissise n’avoit en— core peu obtenir d’eux, ainsy que j’ay appris par ses lettresdu Xljc de ` ce mois ; de facon qu’il avoit aussy differé de leur delivrer la sus- dicte ratification. Neantmoins jespere que les dicts princes se ravi- seront, et recognoistront qu’il est difficile que je tienne pour bons alliez et vrais amys ceux qui veulent si soigneusement retenir et conserver la liberté de favoriser à leu.r discretion et volonté mes sub- jects, lorsq’u’ils prendrontvles armes et se rebelleront contre ma per- sonne et celle de `mon fils. De quoy je veux croire que le prince .d’Analt, que j’attends tous les jours, et qui arrivera iey peut-estre de- vant que la presente parte, pourra nfapporter plus de lumieres et de .. satisfaction, comme veritablement je le desire, et semble estre aussy tres raisonable. Cependant vous vous abstiendrés encore de parler lO9