morency me fit instance de la gratification que i’ay faicte au s' de
Fosseuse de l’estat et charge de colonnel des legionnaires de Lan-
guedoc, je me laissay entendre qu’elle estoit vacquante de long temps,
et ne luy en eusse accordé les provisions necessaires, au préjudice de
celles que vous en avés, qui m’ont esté représentées ; car je ne veux
point que le dict s' de Fosseuse s’en serve à vostre prejudice. Mais
comme c’est chose que j’avois voulu, pour la recommandation et
priere de mon dict Cousin, je luy en escris la lettre que je vous
envoye, afiin qu’il face cesser la contestation et pretention du dict
s' de Fosseuse. Et ce pendant soyés asseuré que je ne vous osteray
rien du droict que vous y avés, et que je n’entends poinct que le dict
s' de Fosseuse s’en puisse prevaloir contre Pancienne possession que
vous en aves. Je prie Dieu, Mons' d’Aubigeoux, qu’il vous ayt en sa
saincte garde. Escript à Paris, le v1_]° jour de janvier 1607.
« 1607. — 7 mvvmix. — II". Cop. - Archives de M. le marquis de la Grange. [AU CONNETABLE.] Mon Cousin, J’ay veu lei renvoy que vous m’avés faict du diffe- rend d’entre le comte.d’Aubigeoux et le s' de Fosseuse, pour rai- son de la charge de colonnel des legionnaires que je luy ay accordée à vostre recommandationl ; mais comme, lors de fexpedition que feu ay faict donner au s' de F osseuse, je n’avois pas entendu que le dict comte en enst la possession, je vous ay bien voulu faire scavoir par ceste lettre, que je n’estime nullement raisonnable que la dicte provi- sion du dict s' de Fosseuse luy puisse prejudicier, n’y ayant poinct de _ vacance et estant fondée sur ce pretexte, qui est nul au moyen dela provision du dict comte, qui m’a esté representée. C’est pourquoy je vous ay bien voulu advertir allin que vous faciés cesser la contestation , ‘ Voyez la lettre précédente.