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Cop. — Archives de la ville de Poitiers, registre des délibérations. Envoi de M. Bedet, archiviste du département de la Vienne.
A NOS CHERS ET BIEN AMEZLES MAIRE, PAIBS, ESCHEVINSÃ MANANS DE NOSTRE VILLEDE POICTIERS.
Tres chers et bien amez, Sur la proposition qui nous avoit esté cy~devant faicte pour le restablissement des chevaliers du guet avec quelque nombre d’arcl1iers, eust esté bien necessaire en nostre ville de Poictiers, pour la seureté d’icelle et mesmes pour s’opposer aux desordres qui y pouvoient subvenir la nuict ; estant chose à quoy vous consentiriés volontiers et de faire le fonds de la despense qui seroit pour ce necessaire, nous voulusmes, auparavant que de y donner creance à la dicte ouverture, vous en escrire 1, aflin que nous fussions informez par vous mesmes quelles estoient sur ce vos intentions. Mais ayant veu par vostre response qu’elles ne se rapportoient aulcu—' nement à cela, le dict establissement n’ayant esté jugé vous estre necessaire, estans pourveus d’ailleurs pour eviter les troubles et _ desordres qui pourroient arriver en la dicte ville de jour et de nuict, et sans aulcuns frais ny depenses extraordinaires, nous supplians par vostre dicte lettre qu’il ne soit rien innove à l’ordre ancien qui a esté pour ce ; en quoy desirant vous gratilier, comme nous faisons tous- jours bien volontiers en toutes autres occasions, nous nous contente- rons que les choses demeurent pour ce regard en l’estat qu’elles ont ' accoustumé d’estre, sans apporter aucun changement, ny par l’esta- blissement de la dicte charge de chevalier du guet, ny d’aucune autre ; n’ayans principalement entendu la dicte proposition que sur ce qui nous estoit rapporté qu’elle venoit de vous mesmes. Et voyans main- tenant par vos dictes lettres le contraire, nous ne le contesteronsrplus davantage. Donné à Paris, le rf jour de mars 1610.
roncnr. ' Voyez ci-dessus la lettre du 19 janvier.
