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DE HENRI IV. i 849 aura affaire, il faut qu’on face ah effort pour cest effect. Par tant, vous leur remonstrerés ces raisons. ' Et sur ce que je vous ay escript, par ma derniere, mes intentions sur le faict des debtes dont nous sommes en debat, et du traicté de ligue defensive que nous proposons de faire, je nevous en feray redicte, sinon que il ne tiendra à moy que nous ne sortions de Yun et de l’autre point à nostre commun contentement. Mais je desire fort, pour le regard des dictes debtes, qu’ils slaccommodent à ce que je N vous en ay mande ; d’autant plus que je prevois que l’appuy que le roy d’Espagne donne ouvertement au prince de Condé en saidesobeis-, sance me contraindra à la fin de changer de façon de vivre avec luy, pour les raisons que je vous ay escriptes. Toutesfois, si vous reco- gnoissés que, leur disant mon juste grief, ils se rendent plus difficiles de traicter avec nous, ne leur en descouvrés que ce que vous jugerés ' ` à propos. ' . _ Tapprouve fort la response que le roy mon dict frere a faicte à la proposition du comte de Mansfeld de la part des ducs de Saxe ; car il n’y a point de raisons de consentir à une cessation d’armes, tant que farchiduc Leopold sera dedans Juliers. Mais ils ne .la mettent ainsy en avant que pour gagner du temps, et ralentir le secours que l’on prepare en faveur des aultres. La mesme ouverture m’a]esté faicte de divers endroicts ; à laquelle _i’ay faict aussy la mesme response ; et _ _ j’ay sur cela faict advancer les levées des gens de guerre dont _j’entends me servir en ceste occasion, pour les rendre prests à mettre en œuvre au commencement du mois d'avril. .I’ay mesme voulu mander et faire . marcher deux regimens suisses, pour renforcer le corps de l’armée, en laquelle _i’ay pareil-lement deliberé me trouver en personne, si je cognois qu’il soit necessaire. ` Quant à ce qui concerne l’union des electeurs, princes et estats de Germanie, je vous ay escript ce qula faict avec eux le s' de Bois- sise ; par où vous aurés cogneu que ce qu’il ai arresté et traicté avec eux regarde et concerne principalement les affaires de Cleves. J’estime que vous ne devés parler davantage au roy de la Grande-Bretagne _ LETTRES DE HEIIIRI IV--VII. 107