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DE HENRI IV. 803 demens, retourner par deçà y continuer la charge que vous luy avés commise, je n’ay pas voulu qu’il soit party sans vous porter, par ceste lettre et par la creance que je luy ay confiée, les asseurances de mon amitié, ny sans vous tesmoigner aussy qu’il s’est acquitté du service qu’il vous doit, durant sa residence, tres fidellement et dignement et à nostre contentement, de façon que, comme il a merite vous estre recommandé par moy, aussy est il digne de recevoir de vous toute recoguoissance et gratification, qui sera le subject de la presente ; priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le xxv1_]° jour de noyembre 1609.

HENRY.

i nauraur. [1609.] — 29 NOVEMBRE. — I". Cop. — B. I. Fonds du Puy, Ms. 72, fol. 55;- et Suppl. fr. Ms. [009-3. [A M. DE BALAGNY.] Balagny, Je viens diestre adverty que mon nepveu le prince de Condé s’en va aux Pays-Bas avec sa femme et qu’il doit passer auprés de Marle. C'est pourquoy, je vous commande, d’autant que vous de- sirés m’obeir, que vous ayés à vous saisir de sa personne et de toute sa suicte 1, que vous mettrés en seureté pour en estre faict ce que yor- donneray ; 1n’advertissant en diligence de ce qui s’en sera suivy. Et s’il avoit desjà gagné le Pays-Bas et que vous ne peussiés executer mon commandement, vous le tiendrés secret. Bon soir. Ce XXlXe no- vembre, à Paris, au soir. ' HENRY. 1 On verra ci-après quelle était cette mit la princesse de Condé à l’abri des suite. Les mesures étaient prises de ma- obsessions de plus en plus vives du Roi. nîère à assurer le succès d’une fuite qui I 101 .