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DE HENRI IV. 789 que fauctorité des souverains qui entreviennent es contracts particu- liers de leurs subjects n'oste pas le moyen aux mineurs, quand ils sont lesez, de se pourveoir contre iceulx, ainsy que l’ay appris de mon conseil, et qu’il se practique 'tous les jours dans mon Royaume. J’ay escript encore plus particulierement aux s"‘ de Berny et de Preaux pour le vous representer de ma part, auxquels je vous prie d’adjouster foy comme à moy—mesme, et apporter à la conclusion Hnale de cest affaire ce que me promets de vostre bonté et justice, pour satisfaire _ plustost à ce a quoy le traicté general vous oblige, que de cercher à contenter la dicte dame princesse de Ligne au prejudice d’autruy, et en chose qui n’est pas juste. Le prince d’Espinoy, recevant le sien, le tiendra à bienfaict et vous en rendra service, avec une entiere obeis- sance et fidelité, comme vostre vassal et subject, et je demeureray aussy \ obligé de m’en revancher en toutes occasions qui solfriront pour vostre contentement, de mesme affection dont je prie Dieu, mon Frere, qu’il vous maintienne en bonne prosperité. Escript à Fontainebleau, ce ~ XlX° jour d’octobre 1609. , l Vostre bon frere, . ' HENRY. ' 1609. -- ig ocronne. — III". Orig. — Arch. du royaume de Belgique. Communication de M. Gâchard, archiviste général. A MA NIEPCE ET BONNE SOEUR, L'INFANTE ARCHIDUCHESSE i DE FLANDRES. . Ma Niepce et bonne sœur, Je continue encores ma priere envers vous et mon frere l’Archiduc, en faveur du prince cI’Espinoy, pour ce que la princesse de Ligne, sa tante, avec laquelle je desirerois qu’il traictast amiablement, luy faict des offres si petites et si eloignées de la raison, que je ne luy sçaurois conseiller de les accepter ; ses parens n’y veulent non plus consentir, disans estre bien asseurez qu’elle luy detient encore plus de soixante mille livres de rente, dont elle n’oIl’re que dix mille. Il a donc recours à vostre bonté et justice pour ordon-