1ô09. —[15] ocronms.
» Cop.- B. I. Fonds Béthune, Ms. 9289, fol. 1. i
[AUX ELECTEUBS DE MAYENCE, TBEVES ET COLOGNE.]
Mes Cousins, Je loue le soing que vous avés de maintenir les loix
et constitutions de l’Empire et l’auctorité de l’Empereur, \mon tres
cher et tres amé bon frere et cousin, y estans obligez comme vous
estes par le dehvoir de vos dignitez et charges, et faffection que vous
portés à vostre patrie. Cest pourquoy _j’ay pris en bonne part la remous-
tranoe et declaration que vous m’avés faicte par vostre lettre du XXVIIIC
du mois d’aoust, qui mla esté presentée par le s’ Jehan Georges, comte
de Holzoleren, que mon dict frere a envoyé vers moy, combien qu’il
semble que vous ayés esté informez de mes intentions sur les alfaires
de Cleves et Juliers, autrement que la verité et sincerité de mes actions
les tesmoignent et manifestent. Car je n’ay jamais pensé de favoriser
une invasion es dicts pays, ny prejudicier au droict d’autruy, et
mesmes à celluy de la maison de Saxe, avec laquelle les Roys mes
predecesseurs et moy avons tousjours vescu en amitié et confedera-
tion. Ce reproche seroit mieulx employé envers ceulx qui ne font cons- `
_ cience de s'approprier des biens mesmes de l’Empire, auxquels ils
n'ont aultre droict que celuy de la bienseance, que à moy qui ay
favorisé et preferé Tadvancement de la paix de me_s voisins à toutes
considerations, et particullierement pour, en bien faisant au public,
delivrer les dicts pays des miseres de la guerre, à la gloire de Dieu
et au soullagement des habitans et de tout leur voisinage, dont vous
recueillés à present le fruict en vos pays, comme font les autres. J’ay _
bien promis mon assistance et faveur à aucuns princes mes alliez et
' confederez, qui ont droict ài la succession des dicts pays, ayant esté
recherche et requis par eulx et leurs amys de ce faire, non toutesfois
pour entreprendre sur la jurisdiction et auctorité de l’Empereur, mon
dict frere, ny user d’aucune force et violence, comme vous vous estes
persuadez, mais seulement pour deffendre et garentir de pression
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