_ DE HENRI IV. 769 et vice—roy d’Aragon aux justice, prieurs et jurez de la ville de Jaques, deputez vers vous, et celle des dicts justice, prieurs et jurez à vous, je vous diray qu’il seroit à desirer que le dict vice-roy i _ leur eust baille un pouvoir de traicter ; mais ne l’ayant voulu, pour les raisons que vous me mandes, ou quelques autres qui vous sont \ « e • e • mcognues, Je trouve bon que le dict tra1cte se continue ; ce que vous feres entendre à ceux de la ville `d’Oleron que vous employés à cest I ° ° eH’ect, sans que vous y soyes nomme, ny mtervemés, à la charge qu’il n’aura ellect que apres qu’il aura este agree par le dict vice-roy , et par vous, leur faisant pour cest effect un bref terme, et puis rati- fier par le roy d’Espagne et par moy, à ce qu’il soit plus terme ài Yadvenir. Cependant, et durant tout le dict traicte (que peut—estre , ils traisnent en longueur expressement pour tascber d’user de re- ' vanche, puisqu’ils ont commande à toutes les garnisons de se , trouver sur la frontiere), vous vous tiendrés sur vos gardes, pour, s'ils vouloient entreprendre quelque chose, vous y opposer coura- _ geusement et leur faire voir que nous ne les craignons, et ne bou- "geres du dict pays que le dict traicte ne soit, non seulement achevé, mais agree par le vice—roy et par vous, trouvant bon que vous reti- ries la garnison que vous aves mise à Sainct-Jean-Pied de-Port, puis- que 'c’est à la priere que vous en ont faicte ceux de Boncevaux, et qu'ils ont faict retirer le capitaine Sauria etiles soldats qu’il avoit sur la frontiere de Navarre. Pour le regard de ce qdilsicontinuent leurs fortincations, ils ont peur de leur ombre et n’en suie pas marry ; qui est ce que vous aures de moy pour response à la vostre : et sur ce je prieray Dieu qu’il vous ayt, Mons' de la Force, en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le Xllljc jour de septembre 1609. i
• on Lomme. i LETTILES DE HENRI IV. • VII. _
