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7(ilt Q LETTRES MISSIVES . Pays-Bas, et joîr du repos que par mon soing et le credit de mon entremise _i’ay à leur procurer, m’asseurcr qu’ils n'entendent, au faict de Cleves, proceder par la Force, pour avoir raison de ceulx qui d’eulx-mesmes se sont mis en possession d’une partie des dicts pays, ains desirer que le tout soit traicté et composé à Yamiable, et me prier et requerir que je m’employe envers ces princes de Brandebourg et Neubourg, a ce qu’ils se contiennent de leur costé et n’entre- prennent rien par la voye des armes, pour eviter les accidens d’une i rupture, qui sont aussy certains que prejudiciables au repos de la Clirestienté. Je luy ay respondu que _i’avois mesme volonté de main- tenir la paix generale, pour laquelle establir il estoit bon tesmoing ce que j’avois contribué ; que, non seulement je desirois que ceste querelle fust terminée par la douceur, mais m’of.l’rois encore de faire l’ollice que clesiroient ses maistres, à l’endroict des clicts princes, pour enipescher qu’ils usent de violence. Neantmoins je n’ay laissé de luy declarer que, si les dicts Archiducs,. la maison d’Austricne ou aultres cuidoient, empruntans, ainsy qu’ils font, le pretexte de l’Em— _ . pire et de lajustice, peu à peu et comme insensiblement ou aultre- ment, s’approprier la dicte succession de Cleves et Julliers, _i’estois _ tout resolu d'embrasser la dellense de leur cause, obligé à ce faire pour le droict d'icelle, l'ancienne alliance de laquelle ils sont con- joincts avec ma Couronne, et l’interest que _i’ay que les dicts pays ne tombent entre leurs mains ; de maniere que c’est à eux a prendre ' conseil sur ceste mienne deliberation, de laquelle il sera bon de rendre compte à Sa Saincteté, allin qu’Elle cognoisse la justice de mes resolutions, mon desir à empescher le trouble du calme dont- joïst la republique chrestienne, et m’opposer à Yaccroissement de _ ceulx qui se servent de divers artiflices et desguisements pour se rendre maistres de ceste succession, qu’ils recognoissent située à leur bien- seance, et puisse aussy se mieux deH’endre des raisons et persuasions apparentes qui luy seront alleguées par les Espagnolz, pour l’lI1dl1l1‘C à favoriser leurs desseings, autant injustes que ceulx qui tiennent le rang que je tiens sont obligez, pour toutes considerations, de les